Ouf, le camping est parfait: grand, ombragé, avec douches et machine à laver, des prises électriques pour recharger les batteries des appareils photos, et le meilleur: il est vide dès que le week-end se termine…
Ce soir-là, les filles se font plein de copains: les enfants ont des filets à papillons avec lesquels ils essaient de capturer les innombrables insectes qui tournoient dans les projecteurs du parking: lucanes, papillons énormes, etc…
Une bonne nuit par dessus, et nous voilà prêts à… à… bon, le camping est bien, on décide de se poser un petit peu histoire de souffler. Olivane se fait de nouveaux amis pendant le petit déjeuner…
On en profite donc pour faire le tour de ce coin presque désert, enfin quand Olivane consent à laisser sa nouvelle copine tranquille!
En faisant quelques kilomètres, dans le village voisin d’Ashibetsu, une forme blanche étincelante nous interpelle, on décide de se rapprocher. Une statue gigantesque de Bouddha domine des tire-fesses à l’arrêt!
Juste à côté, on aperçoit un temple… on s’arrête, on n’en a pas vu beaucoup depuis notre arrivée…
Fausse alerte, ce n’est qu’un « hôtel » façon temple, avec ses appartements dans la pagode, son temple aux portes arrachées… tout est à l’abandon, comme partout dans ce village… crack touristique? Période de basse fréquentation? Lubie d’un allumé? On ne saura jamais…
Après toutes ses émotions, on s’arrête pour un petit repas en bord de route. Il y a des dizaines de taons qui tournent autour de la voiture dès qu’elle est en marche, il faut laisser ouvert le temps du repas…
On comptait faire une promenade dans les montagnes qui nous entourent, mais il n’y a pas de chemin de randonnée et beaucoup d’ours, comme nous le voyons au centre d’information touristiques du coin… tant pis!
On poursuit nos explorations, au milieu des fermes rouillées et plus ou moins laissées à l’abandon…
Et là, un truc bizarre: un parc à thème « Canada World », avec des pancartes proclamant fièrement des trucs en japonais qu’on ne comprend pas. Tant pis, on y va… c’est désert, voire abandonné (tiens, c’est rare ici), et on comprend que dans un trou de verdure, où coule une rivière, quelqu’un a construit un village artificiel à la Canadienne, mais à l’époque de la conquête de l’Ouest! Place du village, train à vapeur (un tantinet rouillé), maréchal ferrant, fermes… tout y est, sauf les Canadiens!
Il est temps de rentrer, on choisit de s’acheter des grillades pour profiter des prix très intéressants sur le thon et le saumons, ainsi que quelques saucisses pour les filles, ainsi que quelque matériel de camping complémentaire… et un filet à papillons.
« Maman, ça me gratte! » Ah? Les moustiques? Ah non, des poux! Chouette, voilà une activité que l’on va souvent refaire ici! On essaie de trouver un pharmacien sur le GPS en japonais… et on finit par en trouver un, qui après 30 minutes de recherches dans son bric-à-brac hétéroclite, finit par nous dire que ces parasites n’existent pas dans l’archipel, qu’il n’y a donc pas de produit ou de peigne ici. On a dû les ramener de Chine, selon lui.
De retour au camping désormais vidé, on donne leur nouveau jeu aux filles, que l’on ne verra plus pendant 2 heures…
Pendant ce temps, on s’amuse à préparer un bon barbecue histoire de manger AVANT l’heure des moustiques. Inutile de dire qu’on n’a pas gagné cette course contre la montre. Mais c’était bon!
Deux nuits ici, c’était parfait… demain, cap à l’est vers les monts Daisetzusan!