La région du lac Akan (18-20 juillet)

akan dake

 

17 juillet (suite):

C’est à regret que nous quittons le Daisetsuzan que nous n’avons pas assez visité… il faut continuer à avancer, avec les filles on ne peut pas non plus faire toutes les ascensions de volcans et passer des heures à marcher! La route est encore longue depuis le centre de l’île jusqu’au Parc Akan-Dake.

On se dégote un repas… enfin on essaie, pas grand-chose sur la route! On tombe bien sur une petite gargote qui dispense des plats moyens à prix exagérés… mais bon, quand il n’y a pas de choix, on fixe les prix que l’on veut!

20130717-DSC03377 20130717-DSC03383A noter que le truc qui ressemble à des cacahuètes pilées (si quelqu’un sait ce que c’est) on le retrouve partout et c’est vraiment immonde: goût fort et envahissant, consistance visqueuse qui fait des fils, bref on a eu du mal avec ça!

On continue le chemin, après un magnifique panorama au-dessus du lac Kussharo (où on n’avait pas pris les appareils photos…), on descend chercher un camping… on trouve un endroit où il n’y a personne, au bord du lac, c’est assez étrange comme atmosphère. Jusqu’à 17h l’endroit fourmillait de touristes, et d’un coup plus personne…

Ce lac a la particularité d’être froid (oui, c’est normal, je sais) alors que, si l’on creuse au bord de la plage de sable noir, l’eau que l’on trouve est brûlante! On peut de faire un bain chaud naturel en faisant varier les quantités d’eaux froide et chaude afin d’obtenir la température idéale…

On plante les tentes, une petite balade, puis il est temps de trouver des provisions de bouche. On reprend la voiture, et on aperçoit au bout de quelques kilomètres une fumée étrange de l’autre côté de la route…

20130717-IMG_2611 C’est trop tentant, on DOIT s’y arrêter, tant pis nos estomacs survivront… Une fois acquittés les droits de parking (400 yens), on peut s’approcher de ce petit volcan qui est aussi une mine de souffre à l’air libre. Odeur méphitique mais couleurs incroyables, avec le ciel qui s’obscurcit légèrement avec la fin d’après-midi… un sacré moment!20130717-DSC03418 20130717-IMG_9964

 

Il faut néanmoins rester prudent, les gaz sont vraiment concentrés, il est parfois difficile de respirer, et les flaques d’eau bouillante ne respectent pas la barrière…

20130717-DSC03392

 

 

 

20130717-IMG_9954 20130717-IMG_9953 De retour à la voiture nous attend un animal peu farouche… ce magnifique renard attend sûrement qu’on lui donne un petit quelque chose! Evidemment, on ne nourrit jamais un animal sauvage, donc on se contentera de le prendre en photo! Un de ceux que l’on a vu le plus près, mais pas le dernier!20130717-IMG_9974 20130717-IMG_9979 Il est temps de rentrer au camping, après avoir trouver les victuailles nécessaires au dîner et au petit-déjeuner qui suivra…

20130717-IMG_9988 20130717-IMG_0010 20130717-IMG_9997 20130717-IMG_0003

18 juillet:

Au réveil l’ambiance est toujours étrange, il est temps de shooter les bords de lac avant que les hordes de touristes débarquent… les canards ne sont pas encore à l’eau!

20130718-IMG_0029 20130718-IMG_0021 20130718-IMG_0024 A notre grand étonnement, quelques tentes ont poussé pendant la nuit… mais les campeurs s’empressent de remballer leur matériel et de s’éclipser discrètement. La raison est simple: après 17h personne ne fait payer le camping, et avant le matin personne ne vient réclamer le dû nocturne.

Evidemment nous prenons notre temps, donc on doit payer (400 yens, ça va!) pour ce « camping » assez rustique. Nous poursuivons notre route après un rapide petit-déjeuner, traditionnel pour ces trois semaines: une canette de café froid dégoté au distributeur du coin pour les adultes, jus de fruits pour les enfants, une ou deux tranches de pain de mie avec de la confiture).

 

On se dirige à l’est sur les bords du lac Mashu (魔手湖), un petit lac (le plus clair du monde paraît-il) avec sa petite île Kamuish en plein milieu. C’est brumeux, mais c’est beau. On ne peut néanmoins pas descendre dans ce cratère, juste faire le tour et s’arrêter à 3 endroits différents (et plus ou moins touristiques)…

20130718-IMG_0032 20130718-IMG_0042 20130718-DSC03431-Modifier 20130718-IMG_0043 20130718-IMG_0049 20130718-IMG_0058 20130718-IMG_0051 20130718-IMG_0052 Nous poursuivons notre route vers le lac Akan, qui a donné son nom au parc naturel. Sur le chemin, grâce à une carte trouvée au centre d’information, nous apprenons qu’il existe une ferme qui prépare de délicieux hamburgers à la viande de daim… il FAUT goûter ça, bien plus original que le kangourou ou l’autruche, plus goûtu que le cheval dans les lasagnes françaises ou le renard dans les gargottes chinoises.

Grâce au GPS, nous rentrons le numéro de téléphone et suivons les indications nippones (ni mauvaises d’ailleurs, puisqu’on finit par y arriver); le paysage est très différent de ce que l’on a vu auparavant, on se croirait dans la campagne française, avec des champs et des vaches dedans…

On arrive dans le petit restaurant, où nous pouvons admirer le paysage bucolique en dégustant le plat convoité. On le fait goûter aux filles pour être sûrs que ce n’est pas trop mauvais, mais elles ne veulent pas nous en laisser!
20130718-IMG_0066 20130718-IMG_0068 20130718-IMG_0071 20130718-IMG_0072 20130718-IMG_0076C’est déjà fini, c’était bon, sympa et pas cher, ce qu’on recherche quoi! On file vers le lac Akan, au sud duquel un camping nous attend dans la ville d’Akan-ko (阿寒湖) où nous allons passer deux nuits.

C’est une ville très touristique, réputée pour ses bains et son lac (pas le plus beau que l’on ait vu, et d’assez loin), ainsi que pour son origine Ainu. Les Ainus sont les habitants originels de l’île, adorateurs de l’Ours, qui furent chassés par les Japonais au fur et à mesure des conquêtes au cours du deuxième millénaire après JC. Après avoir été exterminés comme la plupart des autres populations aborigènes, ils sont devenus un objet de curiosité touristique…

Loin de ces considérations ethnologiques, nous nous installons dans notre camping désert, au fond de l’étendue mi-forêt mi-champ qui porte cette appellation flatteuse. Il fait sombre, il y a des ours dans la forêt derrière, on va donc faire attention!

En attendant, nous délassons nos petits petons meurtris dans le bain de pied brûlant qui trône au milieu du camping…

20130718-DSC03485 Pour passer le temps, on rentre en guerre contre les habituels moustiques assoiffés qui nous entourent. Par contre, on ne dit rien aux taons énormes qui sont de plus en plus nombreux ces derniers temps…

20130718-DSC03490 Nous trouvons au hasard d’une ruelle une petite boulangerie qui nous reverra passer, Pan de Pan. Quelques viennoiseries et pains fourrés nous permettent de finir agréablement la journée, avant un retour par les ruelles désertées…

20130718-IMG_2621 Et puis c’est tellement beau la nuit, il faut en profiter! L’architecture vernaculaire est de très bon goût, j’envisage de me faire poser ça devant la maison quand on en aura une…

20130718-IMG_262319 juillet:

Un réveil normal, un petit déjeuner chez Pan de Pan… Nous voilà partis -mais on ne le sait pas encore- pour notre pire randonnée des vacances… En route vers le Mont Oakan-dake, très célèbre pour sa randonnée (et ses portions presque à pic).

On se dirige à quelques kilomètres de la ville d’Akan, vers deux petits lacs Jiro et Taro qui sont reliés au Lac d’Akan. La randonnée commence tranquillement, les étendues calmes et translucides sont bordées de grands arbres, des hérons se posent ça et là… c’est très serein.

20130719-IMG_2637 20130719-IMG_2640-Modifier

20130719-IMG_2634 Arès cette mise en bouche, le chemin devient plus escarpé, nous arrivons auprès du troisième lac, tout aussi paisible mais d’une couleur étrange…

En fait, il est tellement translucide que l’on peut voir la vase du fond et ses millions de petits escargots.

20130719-IMG_2647 20130719-IMG_2683 20130719-IMG_266620130719-DSC03519Là, on doit faire un choix: soit on continue la randonnée, sachant que le sommet est à 1400m et que nous sommes à 400m, soit on fait demi-tour.

Evidemment, on décide de commencer la grimpette, ponctuée ça et là de panneaux avec les nombres (les mêmes qu’en chinois!) qui nous servirons de pause repas… mais pas trop longue parce que l’endroit fourmille de plantigrades affamés et que nous n’avons toujours pas acheté de clochette!


20130719-IMG_2684
20130719-IMG_2686 20130719-IMG_2690 20130719-IMG_2691 20130719-IMG_2695 20130719-IMG_2700 20130719-IMG_2698 20130719-IMG_2677 20130719-IMG_2681 20130719-IMG_2682 On y est! Le cinquième waypoint! On a cru devoir faire demi-tour une douzaine de fois, le chemin était plus « climbing » que « hiking » pour reprendre les termes du guide: bref, avec deux petites filles, c’était quand même un peu très dur… mais elles l’ont fait! Quatre heures trente d’ascension, ça décrasse…

On croise alors un groupe… qui vient du sommet. On n’est qu’à 1250m d’altitude d’après le GPS, ils nous confirment qu’on y est presque, à peine 1h30 de marche. Euh… Il y a en fait 10 stations, on n’a donc fait que la moitié, même si c’est 80% de l’effort, on n’en peut plus, on doit quand même garder des forces pour le long retour… surtout que l’on sait que les portions très très raides le sont encore plus en descente!20130719-DSC03533 20130719-IMG_2702 20130719-IMG_2705 20130719-IMG_2709 20130719-IMG_2711 On repart donc pour la descente, qui se fait finalement pas si mal, le plus dur étant de rester concentrés pendant les 2h45 min sur chaque appui, en se gardant des racines et autres cailloux. Les chevilles et les genoux sont mis à rude épreuve, on est bien content d’arriver à peu près intacts…

On peut alors faire quelques étirements et rentrer tranquillement en boitant jusqu’à la voiture…

20130719-IMG_2716 20130719-IMG_2715 Heureusement, une fois décrassés dans un onsen des plus rustiques, nous arrivons dans un petit restaurant où nous mangerons un de nos meilleurs repas du voyage… même si on a dû commander un peu au hasard, étant donné la carte très très locale…

20130719-DSC03536 20130719-DSC03537 20130719-DSC03538 20130719-DSC03539 20130719-IMG_2721 20130719-IMG_2722 20130719-IMG_2723 20130719-IMG_2725 20130719-IMG_2726 20130719-IMG_2728 20130719-IMG_2729 20130719-IMG_2730

 

L’estomac plein et les jambes lourdes, nous pouvons retrouver le confort inégalables de nos tentes pour une nuit de récupération…